Histoire d’Arancou
L’histoire d’Arancou est étroitement liée à l’essor des pèlerinages de Saint-Jacques de Compostelle. En effet, la commune se trouve sur une des grandes voies de St-Jacques, à savoir la « Via Turonensis », connue aujourd’hui sous son appellation française « Voie de Tours ». Cette voie traverse les Landes jusqu’à Dax, rejoint l’Abbaye de Sordes, suit le tracé du Gave jusqu’à Leren, puis jusqu’à Saint-Dos, Ordios, et enfin Arancou, avant de continuer vers l’Espagne.
Les premiers habitants, ou colons, arrivèrent du Béarn, au début du XIIème siècle. Ils défrichèrent les bois et installèrent les premiers peuplements dans les clairières. La fondation du village se fit ainsi de part l’émergence d’une importante activité religieuse : on construisit l’église puis des hôpitaux ou hospices/hôtels pour les pèlerins. Le village se développa autour de cette nécessité d’assurer la subsistance des religieux et des pèlerins en leur apportant sécurité, hospitalité et soins. Aujourd’hui encore, on peut remarquer ces édifices, construits dès la fondation du bourg, tels que l’église, l’espitau nau ou encore la maison de donat Sabalette.
Au fil des siècles, le nombre d’habitants ne cessa de croitre, avec cependant des effondrements démographiques dus aux guerres de religions (XIVème siècle) ou encore aux famines et autres fléaux. Il faudra attendre le XVIème siècle pour voir la population prendre de l’importance et ce de façon stable.
Un autre fait, et non des moindres, est important à signaler : malgré sa proximité, Arancou n’a jamais fait partie de la souveraineté des Gramont. Arancou se trouvait en France, alors que le sire de Gramont était vassal du roi de Navarre. Arancou sera cependant mentionné « terre de Gramont » en 1700.
La commune d’Arancou qui avait fusionné en 1973 avec les villages de Bergouey et Viellenave-sur-Bidouze, redevint commune distincte en 1977.